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NOS RECHERCHES

Le confusianisme

Une idéologie encore très présente dans la vie des Coréens et des Coréennes

Qu'est-ce que le confucianisme ?

Quelle place a t-il en Corée ?

Quelle influence sur la vision des femmes ?

Cette idéologie a été fondée par Confucius, qui vécut au V° siècle avant notre ère en Chine. Si les recherches historiques actuelles ne permettent pas d’obtenir beaucoup d’informations sur lui, sa morale a profondément marqué la Chine et, par proximité, la Corée, ainsi qu’une bonne partie de l’Asie. Plusieurs successeurs de Confucius ont modelé la doctrine, certains créant différents courants de pensées.

 

S’il est souvent présenté comme une religion, le confucianisme ne s’occupe pas du surnaturel : il émet des principes terrestres, organisant la société en un ordre qu’il est nécessaire  de respecter pour éviter le chaos. La doctrine émergeant au moment où la Chine est divisée entre différents royaumes, causant des guerre, elle est centrée sur la manière de gouverner un Empire entier : l’ordre est donc principalement l’ordre impérial et vise à limiter la subversion au gouvernement, d’où la légitimation d’une hiérarchie très définie. Ainsi, le confucianisme définit un ordre social et des principes moraux à respecter.

Dès la diffusion des textes chinois en Corée, le confucianisme s’y diffuse. Plusieurs dynastie coréenne s’en inspirent, mais la consécration de l’ordre confucéen est la dynastie Joseon, dernière dynastie coréenne, qui fut à la tête du pays de 1392 à 1910 et fit du confucianisme son fondement politique, remplaçant le bouddhisme. Si ce dernier était réservé aux élites, le confucianisme est diffusé à la population coréenne, notamment grâce à l’apparition d’écoles confucéennes. La longue période de cette dynastie, ainsi que sa réputation d’âge d’or de la Corée, explique l’importance du confucianisme qui a durablement imprégné toutes les couches de la société coréenne.

 

Aujourd’hui, peu de Coréens se réclament du confucianisme, en tant que religion. Cependant, les principes confucéens sont toujours très prégnants, notamment dans la verticalité des rapports sociaux et l’importance de la famille et de l’éducation. Le respect des aînés et la piété filiale sont des éléments centraux de la vie coréennes.

Les femmes constituent une catégorie très spécifiques dans le Confucianisme : elles ne sont pas considérées comme des personnes. Ainsi, si ont peut leur appliquer les principes sociaux de classe ou d’âge, en tant que genre elles sont considérée comme inférieures aux hommes. La famille, élément central du confucianisme, l’est encore plus pour les femmes : elles sont cantonnées à leur fonction procréatrice.

 

Dans les règles sociales imposées par la doctrine confucéenne, une femme doit obéir à son père, à son mari, et à son fils. Le seul moyen d’obtenir pour les femmes d’obtenir du pouvoir est de mettre au monde un fils -c’est d’ailleurs l’un de ses devoirs- puis de le marier : sa belle-fille sera alors sa subordonnée, comme elle l’a été elle-même pour sa belle-mère.

 

Si aujourd’hui les femmes ne sont plus considérées institutionnellement comme inférieures et cantonnées au foyer, leur place dans la société reste marquée par cette morale. La pression du mariage et de la maternité se fait toujours sentir, et même encore le respect dû à son mari et à sa belle mère.

 

Le féminisme en Corée se heurte aux limitations que la théorie confucéenne impose aux femmes en les restreignant à seulement trois rôles : fille, épouse et mère. Sortir de ces schémas, c’est rompre l’ordre confucéen, et donc, selon la doctrine, provoquer le chaos.

POUR ALLER PLUS LOIN

Kim, Heisook. « Confucianisme et féminisme en Corée », Diogène, vol. 248, no. 4, 2014, pp. 71-80

ETIEMBLE, « CONFUCIUS & CONFUCIANISME », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 juin 2018.

Le Confucianisme en Corée, Voyage en Corée [en ligne] Créé le 15/07/2015, consulté le 12/06/2018